[#12] Nos âmes perdues, d’Ellen Stuart

L’histoire : Après un tragique accident qui lui a laissé des séquelles aussi bien physiques que psychologiques, Hanna McAlister tente de se reconstruire. Mais ses camarades ne lui rendent pas la tâche facile. Entre moqueries et harcèlement, elle s’enferme un peu plus chaque jour dans sa bulle. Mais lors de sa rentrée en terminale, Hanna fait la connaissance d’Holden Scott, beau garçon au charme ténébreux qui porte les stigmates d’un sombre passé. Derrière le sourire enjôleur, Hanna perçoit les failles d’Holden. Entre les deux adolescents, l’attirance est bien réelle. Vont-ils pouvoir s’aider à retrouver le goût de vivre ? Leurs cicatrices réciproques vont-elles disparaître grâce à l’amour de l’autre ?

« On ne peut pas recoller quelqu’un qui est brisé. Je ne suis pas un robot avec un programme reset dont on peut effacer l’histoire afin de la recommencer par la suite. Écrire quelque chose de plus beau que cette satanée réalité. »

Mon avis : Pour être honnête, si Ellen n’avait pas été l’une de mes collègues auteurs de Nisha et que la couverture ne m’avait pas autant tapé dans l’œil, je n’aurais probablement pas lu ce roman. Mes goûts ayant évolués, je ne lis plus de young adult depuis plusieurs années. Pourtant, cela aurait être une belle erreur de ne pas le lire…

J’ai apprécié les thèmes traités dans ce livre. Forts, poignants, réels. Ils sont malheureusement le reflet de la société actuelle, surtout avec l’apparition des téléphones portables et des réseaux sociaux. Du fait de sa « différence », Hanna subit des violences verbales, parfois physiques, de la part de ses camarades de lycée. Harcelée, elle se replie sur elle-même et ne laisse personne l’approcher. Jusqu’au jour où elle tombe sur Holden, jeune homme dont la vie a basculée quelques mois auparavant. La romance entre eux se met place doucement et c’est tant mieux car Hanna a besoin de temps.

J’ai eu un peu de mal avec le personnage d’Hanna, dont les réflexions et paroles sont assez immatures. Normal me direz-vous étant donné qu’elle n’a que 16 ans, mais en comparaison avec Holden qui est à peine plus âgé, son attitude est beaucoup plus mûre et réfléchie. Ce n’est que vers le dernier tiers de l’histoire que je trouve qu’elle évolue. Cela ne m’a toutefois pas empêché d’aimer l’histoire et de la savourer.

« Deux âmes tout aussi perdues peuvent devenir la force de l’une et l’autre, un petit bout de rocher à quoi s’agripper pour s’empêcher de couler. »

En revanche, découvrir le personnage d’Holden a été un véritable plaisir. Il est tout en douceur, charmant, amusant, prévenant, il cherche à aider Hanna du mieux qu’il peut à se défaire de ses peurs et de sa souffrance. Ce qui les lie est aussi terrible que beau et la bienveillance d’Holden n’en est que plus touchante. C’est un personnage qui a beaucoup de profondeur et c’est grâce à cela, à lui, qu’Hanna va réussir à avancer et s’émanciper de la culpabilité qui l’éteint.

L’intrigue est elle aussi très intéressante ! Pendant environ la moitié du roman, je ne me suis pas doutée de ce qu’il pouvait leur arriver, jusqu’à lire un petit détail glissé subtilement par l’autrice. Je me suis questionnée tout le reste de ma lecture et au moment tant attendu de la révélation, mon cœur battait la chamade pour nos deux protagonistes. L’histoire est vraiment très belle, émouvante et touchante.

Un seul petit bémol pour moi pour les derniers chapitres du roman. L’autrice nous offre un petit revirement de situation qui, bien qu’il soit très beau, m’a laissée un peu dubitative. Surtout que rien ne l’annonçait dans les chapitres précédents. Pour moi, l’histoire aurait très bien pu se terminer avant ce petit twist.

Pour résumer, et malgré ces minimes points négatifs, cette lecture est une jolie surprise à laquelle je ne m’attendais pas. J’ai été touchée par cette histoire qui pourrait être celle de tout le monde, par la romance entre Holden et Hanna qui est empreinte de douceur et de bienveillance. Les sujets sont traités avec réalisme et justesse, ce qui permet d’être happé par le roman et de ne pas vouloir le lâcher !

— Veux-tu savoir ce qu’il y a de drôle au fond ?
Je lève les yeux pour les plonger dans ses pupilles azurées afin d’y appuyer mes prochains mots, car je veux qu’il lise à quel point je les pense et combien ils sont sincères. Il opine d’un mouvement de tête.
— Que ce soit un mec vêtu uniquement de noir qui mette de la couleur dans ma vie, souris-je tendrement.

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