[#11] Serial Fucker, d’Océane Ghanem

L’histoire : Jusqu’à la folie, au-delà de la mort. Cette année, Gabriella Cruz se l’est juré : elle arrête les bêtises et se concentre sur les études, parce que si elle loupe encore une fois ses examens, son père lui coupera les vivres et elle devra rentrer au bercail. Plutôt mourir pour elle qui a toujours rêvé d’être criminologue ! Et ce n’est pas Gabriel Del Vecchio, son meilleur ami et accessoirement l’homme idéal, qui mettra à mal ses bonnes résolutions. Beau, intelligent, parfait, à un détail près : c’est un véritable Serial Fucker. Gabriella sait très bien qu’elle doit arrêter de fantasmer sur lui car il s’est montré très clair : ils sont amis et amants, mais c’est tout ! Pourtant, tout bascule lorsqu’une série de meurtres atroces et pervers frappe le campus. L’enquête la fascine, les secrets l’engloutissent. En qui peut-elle avoir confiance ? Au jeu du chat et de la souris, Gabriella prend des risques, quitte à y laisser son coeur, et sa vie !

« Gabriel et Gabriella. Gab et Gaby. Del et Ella. Ensemble, nous formons les deux parties d’un tout, les deux morceaux d’un être, les deux fragments d’une âme. Amis ou amants. Jusqu’à la mort. Et peut-être même après… Si seulement il se mettait à y croire aussi fort que moi, pour l’éternité. »

Mon avis : Après tous les retours positifs que j’ai vu sur ce roman, il m’était impossible de faire l’impasse sur Serial Fucker, premier livre que je lis de l’autrice et de la maison d’édition Plumes du Web. La couverture m’a intriguée, tout comme le résumé.

Ce qui m’a en premier lieu attiré dans ce roman, c’est le mélange entre romance et intrigue policière. Dès le prologue, nous sommes immergés au cœur d’une sombre affaire, d’où l’on devine que l’on ne ressortira pas vivement, aussi bien du côté du lecteur que des protagonistes. Au début de l’histoire, Gabriella fait la macabre découverte d’un corps sans vie, criblé de coups de couteau et mutilé. Sous les traits de ce cadavre une personne qu’elle connaissait, et qui lui ressemble étrangement.

J’ai très rapidement été happée par les aventures et mésaventures de Gabriella, cette jeune femme indépendante dont le monde tourne autour de son meilleur ami et amant, Gabriel. Dès le départ, on percoit que leur relation est des plus complexes. Ils s’aiment, se détestent, et Ella souffre cruellement de la situation. Car Gab est ce que l’on peut nommer un « serial Fucker » : la majorité des femmes qu’il côtoie atterrit dans son lit, mais c’est toujours dans les draps et dans les bras de Gabriella qu’il termine. Il ne peut pas se passer d’elle, mais en même temps, craint de s’engager davantage. J’ai aimé les voir évoluer, se livrer, se lier et plus encore. Entre eux, c’est une évidence, et pas même le destin ne pourra les éloigner. Seulement… les événements qui se déroulent autour d’eux mettent à mal tout ce qu’ils essaient de construire. Gabriel a des secrets qu’il garde bien précieusement et ne semble pas prêt à les partager. Quant à Gabriella, elle se retrouve au milieu d’une histoire qui va complètement la dépasser. Leur relation est à la fois dure et douce, et c’est l’un des points qui m’a plu.

« Ton nom sur une tombe… c’est l’épitaphe de mon amour. »

Au-delà de la romance, dont la place n’est pas centrale, nous nous retrouvons au beau milieu d’une enquête policière qui capte notre attention dès les premières lignes. Le lecteur s’interroge, se questionne, cherche lui aussi à débusquer le tueur et cela donne une véritable dimension au roman. Pour être honnête, j’ai très vite deviné qui commetait ces horribles meurtres, mais cela n’a en rien gêner ma lecture car il m’arrivait parfois de douter. J’ai donc été malgré tout tenue en haleine jusqu’à la fin.

Le seul petit bémol pour moi, c’est qu’au début du livre, j’ai trouvé que beaucoup trop de personnages s’intéressaient à Gabriella, amoureusement parlant. Je comprends le parti prit de l’autrice et que cela sert l’intrigue dans le sens où cela permet de se questionner sur l’identité du tueur, mais j’ai trouvé que c’était un peu trop. Ce sentiment s’est estompé au fil de ma lecture, jusqu’à disparaître à la fin, lors du dénouement (vous comprendrez pourquoi si vous l’avez lu).

J’ai donc passé un très agréable moment avec la lecture de ce roman, même si je m’attendais à un peu plus certainement dû au fait des nombreuses critiques élogieuses (à juste titre). Je ne peux que vous le recommander si vous aimez les thrillers mêlés à de la romance. C’est prenant, angoissant parfois, mais aussi très beau. Mention spéciale pour la plume d’Océane Ghanem, que j’ai trouvé exceptionnelle. L’autrice sait manier les mots à la perfection, avec un vocabulaire riche et une rédaction fluide. Un véritable plaisir à lire !

« — Mon ex-mari disait toujours : « Toute la vie, on aime des gens qu’on ne connaît jamais vraiment ». Il se prenait pour un grand philosophe, mais c’est bien le seule chose censée qu’il ait jamais dite. »

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